Les signaux émis par les cellules microgliales (en vert) pourraient être à l'origine du vieillissement du cerveau. Sur l'image au microscope de cellules cérébrales d'un rat, les neurones sont teintés en rouge. | Photo: Gerry Shaw/Wikipedia

Les inflammations sont positives, car elles combattent les infections. Mais chez les personnes âgées, ce mécanisme va souvent trop loin. Ainsi, les inflammations cérébrales chroniques à bas seuil contribuent aux maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer. «Nous avons maintenant identifié un moteur sous-jacent central», dit Natasha Samson de l’EPFL.

Le mécanisme: avec l’âge, des cellules se détraquent et de l’ADN s’écoule dans le cytoplasme. Le système immunitaire l’identifie à tort comme étranger et déclenche une réaction inflammatoire dans le cerveau via une voie de signalisation spécifique des cellules. Les scientifiques ont démontré ces processus notamment chez la souris en bloquant cette voie de signalisation à l’aide d’un inhibiteur. «Cette substance traverse la barrière hémato-encéphalique et est donc un principe actif candidat pour le traitement des inflammations cérébrales», indique Natasha Samson.

M. Gulen et al.: cGAS–STING drives ageing-related inflammation and neurodegeneration. Nature (2023)