PETITS PAYSANS
Reboiser avec les noyers du Brésil
Les noyers du Brésil permettent de reboiser la forêt tropicale et d’assurer un revenu aux petits paysans. Cela réussit le mieux dans les forêts secondaires.
Des milliers de kilomètres carrés de forêt tropicale sont détruits chaque année en Amazonie, ce qui favorise les sécheresses, libère des gaz à effet de serre et menace la biodiversité. Afin de reboiser ces paysages dévastés et d’empêcher la poursuite de la déforestation, les incitations sur place pour les petits paysans sont importantes. Avec la participation de l’ETH Zurich, une équipe a étudié au Pérou le reboisement avec des noyers du Brésil.
Les scientifiques ont comparé 25 projets de plantations dans des forêts primaires, secondaires, des systèmes agroforestiers – combinant champs et arbres – et des prairies. Cela, en mesurant le taux de survie, la croissance et le rendement. Les meilleurs résultats ont été enregistrés dans les forêts qui avaient repoussé après le défrichement – les forêts secondaires. «Les jeunes noyers du Brésil reçoivent probablement plus de lumière ici que dans une dense forêt primaire», commente Merel Jansen, responsable de l’étude. En même temps, le sol s’y assèche moins vite que dans les prairies et les systèmes agroforestiers.
Autre point important: les jeunes arbres exigent beaucoup de soins. Sans protection, ils sont vite submergés par la végétation alentour. «Il est donc inutile de reboiser d’énormes surfaces si les agriculteurs n’ont pas les ressources pour s’occuper des jeunes arbres.» Un autre écueil vient du rendement tardif. Il faut dix ans au moins jusqu’à la première récolte. Un soutien financier pourrait aider les petits paysans à passer ce cap.