Nuages de foehn au-dessus du Col des Mosses (VD). La Suisse se trouve dans la zone de transition entre l'Europe du Nord et du Sud, également en matière de précipitations. | Photo: Pierre-Yves Massot

Le réservoir d’énergie du futur

Le principal inconvénient des énergies éolienne et solaire vient de l’irrégularité de leur production d’électricité. Là où aucun réseau intelligent ne peut compenser ces fluctuations, des réservoirs sont censés les amortir.

La Suisse dispose d’une gigantesque capacité en lacs de pompage-turbinage, mais elle ne peut guère la développer davantage. Des batteries géantes sont considérées comme l’alternative de choix. Actuellement, celle au lithium-ion domine. Mais de nouvelles batteries sont en développement dans le monde entier. Le Japon en particulier mise également très fortement sur l’hydrogène pour stocker l’énergie.

D’autres concepts visent à convertir le courant en combustible, air pressurisé ou chaleur. On envisage même des réservoirs mécaniques: des tours de béton auto-assemblées dont les blocs redescendent quand c’est nécessaire. Reste à voir si cette technique est suffisamment armée contre les pannes. La diversité des approches montre toutefois que le réservoir de l’avenir n’est pas encore trouvé.

La quantité de précipitations à venir

Les chercheurs parviennent aujourd’hui déjà à évaluer plutôt bien à quel point les températures vont augmenter. Mais c’est plus difficile pour les précipitations. Et cela vaut également pour la Suisse.

En 2018, un groupe de recherche dirigé par le National Centre for Climate Services a élaboré des scénarios détaillés pour la Suisse. L’ampleur des changements des précipitations dépendra fortement des futures émissions de gaz à effet de serre. Elles sont incertaines, mais on perçoit certaines tendances. Les hivers seront probablement plus humides dans le nord de l’Europe et plus secs dans le sud.

La Suisse est entre deux, mais il devrait aussi y pleuvoir davantage, même si les étés y seront plus secs. A l’avenir, il aura vraisemblablement plus de précipitations extrêmes en été et également en hiver. En été, les extrêmes tendraient à devenir plus fortes en cas d’averses et d’orages. Ces incertitudes au sujet de la pluie compliquent l’adaptation, par exemple dans l’agriculture et la sylviculture.