Plus de neuf Suisses sur dix se sont protégés lors de leur premier rapport. | Photo: shutterstock/chingyunsong

En Suisse, les premiers émois sexuels surviennent à 16 ans en moyenne. Le premier rapport survient environ un an plus tard – et sera jugé comme ni agréable ni désagréable. Le sondage en ligne «Sexual health and behavior of young people in Switzerland» organisé par les hôpitaux universitaires de Zurich et Lausanne a livré ses résultats, basés sur les réponses de 7142 jeunes adultes âgés de 24 à 26 ans. La plupart se protègent avec un préservatif, mais un jeune sur dix a déjà contracté une maladie sexuellement transmissible, chlamydia en tête.

Le taux de réponse s’est révélé très bas. Les scientifiques soupçonnent que cette situation découle du caractère intime du sujet. «Obtenir des taux élevés de réponse constitue un problème pour la recherche en général», souligne Christina Akré, de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive, à Lausanne.

Les données de l’enquête sont maintenant examinées de manière plus détaillée. La publication «How did the first time go?» identifie par exemple quelles circonstances peuvent mener les jeunes à juger que leur première fois n’a pas eu lieu au bon moment.

Mais pourquoi se pencher sur ces expériences intimes? «La dernière étude sur la santé sexuelle des jeunes Suisses remonte à 1995, indique Christina Akré. De nombreux changements ayant une influence potentielle sur les relations entre jeunes adultes ont eu lieu depuis.» C’est le cas notamment de l’évolution d’Internet. La question du premier rapport est importante, souligne Christina Akré. Le moment et les circonstances pourraient avoir un impact sur la santé. Les scientifiques doivent encore en analyser le comment.

Ch. Akré et al.: How did the first time go? Journal of adolescent health (2019, Abstract)