Photo: Florian Fisch

Dans la Constitution suisse, cela semble très simple: «La liberté de l’enseignement scientifique et de la recherche  est garantie.» Mais l’Academic Freedom Index suffit déjà à montrer que tout n’est pas noir ou blanc: il présente un spectre continu allant de 0,01 (Corée du Nord) à 0,98 (République tchèque). Il prend notamment en considération l’échange d’idées et de résultats, l’autonomie des institutions et la liberté culturelle.

La liberté de la science, définie comme un droit humain, s’étend pour sa part à presque tout ce qu’on peut imaginer, du droit de chacun et de chacune à bénéficier des fruits de la recherche à la protection de la propriété intellectuelle, en passant par les mesures d’encouragement étatiques. Alors que des scientifiques placent la liberté d’expression au premier plan, d’autres pensent à leur droit de réaliser autant que possible leurs expériences sans restriction. Le concept est si variable et extensible que tout le monde peut y trouver ce qui l’arrange. Si la liberté académique doit être plus qu’un terme de combat creux, il faut une définition claire pour chaque usage.