Comment ça marche
Algues issues d’un super-bassin
Une mare peu profonde d’algoculture, couverte de cellules solaires, décuple le rendement de la biomasse. Un spin-off de l’EPFL veut l’utiliser pour améliorer la production d’algues.
Une mare peu profonde d’algoculture, couverte de cellules solaires, décuple le rendement de la biomasse. Un spin-off de l’EPFL veut l’utiliser pour améliorer la production d’algues.
Illustration: ikonaut
3 — Protéger et produire du courant
Les cellules solaires sensibles à la couleur qui couvrent le bassin à une hauteur de 5 centimètres jouent aussi un rôle important. Elles peuvent être dotées de différentes molécules de colorants qui filtrent les rayons UV de manière optimale suivant la variété d’algue, pour les protéger. Algaltek utilise la spiruline, la chlorelle et la microalgue Haematococcus pluvialis. Cette dernière a besoin de pigments rouges, car la lumière qu’ils absorbent stimule les électrons. Ceux-ci circulent dans l’oxyde de titane conducteur qui recouvre le verre des cellules solaires. Le courant produit sert à la culture des algues.
2 — Mare peu profonde plus lumineuse
Algaltek, un spin-off de l’EPFL, veut résoudre ce problème. Le bassin de seulement 1,5 centimètre de profondeur construit sur le site expérimental de Wädenswil y est essentiel. Sa faible profondeur permet à la lumière du soleil de pénétrer entièrement toutes les couches d’algues, pour une photosynthèse optimale.
1 — Objectif rendement accru
Les algues sont tendance: dans l’industrie alimentaire, car elles sont riches en protéines et peuvent se substituer à la viande; dans l’industrie de l’emballage, car elles sont une alternative biodégradable au plastique. Leur production est toutefois longue et coûteuse parce que la lumière, la concentration de CO2 et la température doivent être contrôlées et optimisées précisément. La spiruline est l’algue la plus facile à cultiver et donc la plus employée, avec néanmoins un faible rendement.