Il serait plus judicieux d'appréhender le concept de One Health comme un appel à regarder plus loin que le bout de son nez.  | Photo: Florian Fisch

Au moins depuis la pandémie, tout le monde devrait l'avoir compris: la santé humaine dépend étroitement de celle des chauves-souris. Lorsque leur habitat est détruit, les maladies qu’elles véhiculent se transmettent plus facilement. Les spécialistes ont défini l’approche One Health (une seule santé) il y a vingt ans déjà: une politique sanitaire durable considère l’être humain, les ­animaux et l’environnement comme un tout.

La confusion de termes concurrents montre l’impossibilité d’envisager toujours cet ensemble. Alors que One Health est ­issue de la médecine humaine et vétérinaire, les sciences sociales et humaines misent sur l’écologie de la santé (Ecohealth) pour étudier le lien entre les systèmes. La ­Planetary Health, quant à elle, met les ressources naturelles et les changements climatiques au centre. Sascha Knauf, médecin vétérinaire à l’institut allemand Friedrich-Loeffler, va ironiquement jusqu’à parler de ­Galactic Health. Il serait plus judicieux de réviser les attentes à la baisse au lieu de se disputer au sujet de définitions, et d’appréhender plutôt la One Health comme un appel à voir plus souvent plus loin que le bout de son nez.