Un à deux ans avant l'aggravation de la maladie, on trouve un nombre significativement plus élevé de fragments de neurones dans le sang des patientes atteintes de sclérose en plaques. | Photo: iStock

La sclérose en plaques (SEP) se développe autant par poussées qu’en progressant insidieusement. Ces deux manières peuvent être observées par des tests sanguins, montre une étude de l’Hôpital universitaire de Bâle et de l’Université de Californie à San Francisco. Après avoir documenté l’évolution de la maladie au fil des ans de près de 4000 personnes souffrant de SEP, des scientifiques ont évalué les données.

«Grâce à ce biomarqueur, les neurologues pourront réagir plus tôt à l’avenir.»Pascal Benkert

Sur la base de deux cohortes en Suisse et en Californie, elles ont pu montrer que la concentration de neurofilaments dans le sang croît de manière significative un ou deux ans avant une aggravation. Ces neurofilaments sont des fragments de structures protectrices de cellules nerveuses détruites par la maladie. «Grâce à ce biomarqueur, les neurologues pourront réagir plus tôt à l’avenir et adapter la médication», dit le biostatisticien bâlois Pascal Benkert. Dans le meilleur des cas, cela empêchera l’apparition de lésions irréversibles.

A. Abdelhak et al.: Neurofilament Light Chain Elevation and Disability Progression in Multiple Sclerosis. JAMA Neurology (2023)