La carte d’identité d’Anna et sa vidéo sont comparées dans son smartphone, sur le serveur de la spin-off ou celui du fournisseur de téléphonie mobile. Des algorithmes d’apprentissage profond vérifient les visages, reconnaissent qu’ils sont bien vivants et extraient des textes. La spin-off doit garantir la sécurité des données graphiques hautement sensibles.

Parfois, ces données sont immédiatement effacées après la comparaison.

Mais la loi exige de certains clients de PXL Vision qu’ils les conservent. C’est le cas des opérateurs de téléphonie mobile et des banques. Et PXL Vision a besoin de photos et de vidéos authentiques pour développer ses algorithmes. La pièce d’identité et la vidéo d’Anna sont donc stockées sous forme chiffrée et anonymisée dans un centre de données suisse, où elles sont sauvegardées séparément.

Pour accroître la protection, la spin-off cherche comment réussir un jour à entraîner les algorithmes avec des fichiers graphiques chiffrés.

Anna veut acheter un nouvel abonnement de téléphonie mobile. Elle préfère ne pas se rendre au magasin en personne. Le logiciel de PXL Vision entre en jeu. Anna peut scanner sa pièce d’identité à l’aide d’une application. Elle se filme ensuite avec son smartphone et un algorithme vérifie les données.

Anna peut-elle être correctement identifiée? Non, car nous avons affaire à Lisa, qui a volé l’ID d’Anna et porte une photo de celle-ci en guise de masque pour la vidéo personnelle. Les algorithmes reconnaissent la falsification.

Lisa pourrait aussi contraindre Anna à souscrire un abonnement sous la menace d’une arme. Les chercheurs planchent donc sur un algorithme capable de reconnaître les émotions visibles sur un visage, telles que la peur.

Illustration: ikonaut